Les manchons techniques : l’accessoire running sympa

Les manchons techniques sont aujourd’hui de plus en plus présents sur les mollets des coureurs de haut niveau ou aux ambitions sportives plus modestes.  On les utilise et on sent la différence, surtout lors de séances techniques et/ou longues.

Plusieurs grandes marques se distinguent sur cet accessoire comme Skins, BV Sport ou encore Compressport. Decathlon en vend en magasin avec sa marque passion running, « Kalenji ». Mais, ces manchons aussi appelés « booster » sont-ils un vrai atout pour la course à pied ? Quels sont les effets et atouts du port de ces accessoires ?

Il était une fois …l’anatomie

La compression n’est pas une nouveauté en terme de médecine et est utilisée depuis des années.

Son utilisation principale est d’optimiser la circulation veineuse des membres inférieurs du corps humain.

Selon la Haute Autorité de la Santé

(HAS), la compression médicale veineuse est très utilisée dans le traitement des affections veineuses chroniques telles que les varices. L’appellation – glamour- de bas de contention ou de bandes permet de limiter les problèmes. En résumé, la compression permet un meilleur retour veineux, un meilleur fonctionnement des membres inférieurs, donc plus de confort.

 

La compression dans le sport : pendant et après l’effort

Pendant l’effort, la clé du succès c’est l’oxygénation des muscles. La compression via un manchon a pour effet d’optimiser ceux-ci en accélérant la circulation sanguine veineuse. Or, une accélération du flux sanguin est synonyme d’un apport plus rapide d’oxygène dans les muscles.

Grace à cette augmentation des apports veineux et en oxygène, le muscle est « lavé » plus rapidement des toxines dus à l’effort. Cet apport d’oxygène « frais » va permettre de retarder l’apparition d’acidose lactique, à l’origine de la désagréable sensation de jambes lourdes pendant la course, ou la provocation de crampes. Après l’effort, dans un but de récupération, la compression se fera plus souvent et efficacement via des chaussettes de récupération. Avec une compression moindre, et avec le flux sanguin moins élevé que durant l’effort, leurs atouts sont sensiblement identiques. Nous, on porte cette chaussette le plus tôt possible après la douche pour éviter de souffrir le lendemain d’un semi-marathon ou d’une course de plus de 16 kms.
C’est encore plus vrai lorsque vous portez des chaussures avec une faible semelle ou des chaussures minimalistes qui sollicitent fortement vos membres inférieurs.

Une autre utilisation des manchons et retour d’expérience

Une autre utilisation, personnelle de l’utilisation du manchon me concerne, et n’est pas anecdotique pour beaucoup de pratiquants de la course à pied.
La périostite, le mal le plus courant du coureur m’a frappé et ce de manière chronique durant ces 5 dernières années. Cette douleur vive et localisée sur l’avant du tibia correspond à l’inflammation du périoste. Elle peut apparaître suite à différents événements tels que le sur-entrainement et/ou des chaussures inadaptées. Dans mon cas, le surentraînement et des raisons morphologiques au niveau de ma voûte plantaire en étaient la cause. Après consultation chez le podologue et l’utilisation d’une paire de semelles, il m’a été vivement conseiller de porter de manchons pour compresser le périoste contre l’os du tibia et éviter les frottements, à l’origine des inflammations.

Notre conseil

Pour des courtes distances ou des séances aux dénivelés prononcés et si vous sentez que durant votre programme d’entraînement, les sorties longues sont douloureuses, testez une paire et faîtes-vous votre propre avis.
En terme de prix, Decathlon démarre à 19€, et vous pouvez trouver des paires de manchons Skins ou BV sport aux alentours de 40€ à la paire.
Rien ne vous empêche d’aller sur Irun pour en trouver à un prix cassé 😉

Courir pieds nu, une bonne idée?

Qu’on l’appelle course à pied pour les anciens, jogging pour les nostalgiques, ou running pour nos contemporains, la Course avec un grand « C » est de plus en plus présente dans nos sociétés.
Preuve à l’appui, l’augmentation du nombre de runners en France, environ 8,5 millions

, d’après la Fédération Française d’Athéltisme en 2014.Cela fait autant de paires de chaussures, voire plus avec l’effet de mode des chaussures dites de « running » qui séduisent de plus en plus de français grâce à leur confort et leurs attributs qui méritent une bonne notice pour les comprendre. Par exemple le Gel de chez Asics , le Boost de chez Adidas , parmi tant d’autres, sont de réels arguments commerciaux pour qui veut trouver un havre de paix à ses pieds.

Le business des chaussures minimalistes

Mais, mais ……il existe un business florissant qui ces dernières années tente de concurrencer le marché des chaussures de running classiques : les chaussures minimalistes !

Il fallait être fou pour penser que de telles chaussures puissent marcher alors que les marques reines sont bien implantées et que la production de chaussures a avoisiné les 24 millions de paires en France d’après la Fédération Française de la Chaussure. Et pourtant, il y a bien des raisons de croire en leur réussite malgré les critiques. Favoriser une course naturelle. Tel est l’objectif de ces chaussures à cinq doigts (ou pas d’ailleurs !) qui pèsent en général moins de 100g !

L’approche est toute autre comparée aux autres modèles dits classiques. Ces derniers améliorent la performance grâce aux technologies incluses alors que pour les minimalistes, c’est l’adaptation à la chaussure qui permet cette progression dans la pratique.
C’est pourquoi, avoir des chaussures minimalistes nécessite de pratiquer régulièrement la course afin de ressentir au mieux la chaussure et de développer son style de foulée. C’est d’ailleurs le principal point de critique de ces chaussures car les blessures arrivent vite à cause du peu d’adaptation, ce qui décourage bon nombre de runners qui préfèrent alors rechausser leurs anciennes paires. Patience et longueur de temps donc …

Hormis cela, les chaussures minimalistes se défendent bien face à leurs concurrentes. Le principal argument mis en avant est qu’elles « filtreraient trop le terrain, et les pieds et notre corps adopteraient une mauvaise posture, ce qui favoriserait les blessures », d’après l’Observatoire du Mouvement en juin 2013. Mais courir pieds nus semble plus une utopie de nos jours, qu’une réalité en devenir. En effet, nos pieds ont évolué et ne semblent pas adaptés pour cette pratique du « barefoot » comme on l’appelle . Seuls ceux qui vivent pieds nus quotidiennement peuvent prétendre maîtriser ce type de course, mais à quel prix ?

Celui du temps …et de la bonne santé. Car marcher pieds-nus n’est bien entendu pas conseillé, à cause des germes et des différentes poussières sur le sol qui nuisent à nos pieds. Dès lors, la tâche s’avère compliquée dans un milieu urbain où la pollution et les microbes sont légion.
Pour se consoler, vous pourrez toujours essayer une paire de minimalistes. Vous les trouverez facilement, elles ont cinq petites têtes à leur bout et votre réaction primitive sera celle-ci :

« Il faut de tout pour faire un monde ».